Peinture abstraite
Hélène Grébeauval cultive une énergie hors du commun. Elle nourrit son inspiration de peintures (Chu Teh-Chun , Wang Yan Cheng, Gérard Richter) de photos (de nature à toute saison).
Elle rencontre d'abord la révolte qui bouscule, remet en cause, abat les contraintes, et reformule tout depuis l'origine. La révolte, c'est une vie bouleversée, de rupture, de vide et de solitude. La révolte étend le rouge. Elle expose l'éclatement, provoque jets, explosions, déchirures et mouvement.
Apparait ensuite le chaos. Après avoir fait table rase, le désert autour de soi, interviennent les commencements dans le chaos, genèse et origine du monde, avec des fonds sombres, l'énergie de la lumière, mais aussi le début de l'amour figuré par un coeur rose, en transparence, en arrière-plan, et l'élément marin, vagues liquides qui submergent, et le feu, les cyclones, séismes et raz-de-marée. Après la révolte, Hélène Lou explore les profondeurs, entame une quête des origines sismiques et cosmiques.
La transition entre révolte et chaos n'est pas étanche. La frontière est poreuse. La peinture d'Hélène Lou est indissociable de sa vie mais elle n'explicitera pas le cycle qui suivra après le chaos. Elle ne dira pas mais elle explorera avec la matière et les formes, les gestes, les couleurs, la texture et l'épaisseur. Elle s'orientera vers un nouveau cycle, inconnu à ce jour, qui peut-être sera celui de l'apaisement, ou celui de l'envol, ou encore celui de l'ailleurs, avec les couleurs de l'extrême Orient.
Le temps doit passer, à l'écoute, la quête se poursuivre et l'avenir, peu à peu, se préciser.
Carole Détain, mai 2013